Boigny sur Bionne accueille la première classe ULIS du Loiret

Dans le cadre du 3ème plan « autisme » et de l’application de l’instruction ministérielle du 13 février 2014, 100 classes d’inclusion scolaire(CLis) pour enfants autistes à raison de 30 classes par an sur 3 ans, soit une dans chaque département, doivent être crées à compter de la rentrée 2014.
Ces classes ont été transformées en ULis (Unités Localisées pour l’inclusion scolaire) par la circulaire 2015-129 du 21-8-2015 qui définit leur fonctionnement.

Extrait de la circulaire n° 2015-129 du 21 août 2015

C’est dans ce cadre que la rentrée 2015 a vu l’ouverture d’une classe ULIS pour enfants porteurs de TEP (troubles envahissants du comportement dont l’autisme) à l’école maternelle de Boigny sur Bionne.
Cette classe est ouverte pour 7 enfants, mais n’en comporte actuellement que 5.
Ces enfants viennent de tout le département. L’encadrement et la formation est assurée par une enseignante spécialisée et 4 personnes dépendant du SSAI.
Les enfants sont dans une classe dédiée, leur intégration se fait progressivement. Ainsi, ils prennent maintenant leurs repas dans la cantine commune, et partagent la cour de récréation, avec bien entendu une délimitation spatiale. L’objectif étant que ces enfants puissent participer aux activités proposées à tous dans le cadre du projet d’école.
L’école construite en 1995 et 1998, avec une classe non affectée, a permis cette avancée d’intégration. Mais cela n’aurait pas été possible sans l’investissement de la Mairie pour l’aménagement des locaux et des moyens en mobilier, et la forte implication de la directrice et de l’ensemble de l’équipe pédagogique.
Le bilan aujourd’hui positif sans réserve, montre que l’idée n’était pas utopique, et que l’acceptation de la différence de l’autre, dans un contexte volontaire et apaisé est réalisable et enrichissant pour tous.
Souhaitons que cette expérience menée à bien, suscite d’autres candidatures afin de faire un maillage départemental à la hauteur des besoins.
Remercions encore tous les acteurs locaux de cette initiative, Mairie, enseignants et personnels associés, pour leurs investissements personnels et précurseurs et d’avoir saisi l’opportunité qui leur était offerte.
Mais quand serons-nous, malgré notre retard sur le sujet, à la hauteur de notre voisin la Belgique, je m’arrogerai l’outrecuidance de donner une réponse : « quand l’école laïque aura les moyens humains et financiers et que le politique en fera une priorité, sans cela on restera dans les bonnes intentions pour ne pas dire la phraséologie ».

Jacques Charpentier, DDEN en responsabilité de l’école de Boigny sur Bionne

 

La République du Centre le 3 mars 2016
La République du Centre le 3 mars 2016