Plus de 100 personnes pour les rythmes scolaires à Chécy (Mise à jour du 24 février 2018)

Mercredi  21 février, Jean-Vincent Valliès, maire de Chécy, avait convié René Clarisse et Nadine Le Flock, maîtres de conférence en psychologie à l’université de Tours afin qu’ils présentent les résultats de leur étude sur les rythmes scolaires. « Parce que une prise de décision doit être éclairée et doit se faire sans précipitation et avec la collaboration de tous les partenaires » c’est avec ces mots que Jean-Vincent Valliès a ouvert cette soirée.

Ces deux chercheurs ont donc mené une étude scientifique avec des outils étalonnés auprès de plus de 1000 enfants de 3 villes : Orléans, Tours et Chartres avec 3 mises en place de 9 demi-journées différentes et dans des zones différentes dont des REP. Cette étude a été remise au ministre Jean-Michel Blanquer en juillet dernier.

André Clarisse a débuté par une présentation des recommandations des chrono biologistes et chrono psychologistes issues des travaux réalisés depuis 30 ans et corroborées par leur étude : les plages journalières favorables aux apprentissages, la place majeure du temps méridien, le respect de la  rythmicité régulière sur la semaine, l’alternance 7/2 sur l’année.

Nadine Le Floch a, quant à elle, présenté les résultats de deux points principaux de leur étude.

Tout d’abord les résultats sur  le sommeil qui a des conséquences sur les apprentissages, les violences, la santé et le bien-être: tous les parents mésestiment les besoins de sommeil de leur enfant, la perte de temps de sommeil est constatée sur toutes les classes d’âge (20 mn en GS) et un décalage des horaires ne répare pas le manque des nuits précédentes.

Ces 2 chercheurs ont mesuré l’attention des élèves  donc la disponibilité pour les apprentissages  tout au long des journées de classes, des semaines et des mois. Il en résulte que l’attention est faible le lundi matin puis s’accroît tout au long de la semaine avec 3 matinées favorables les mercredi, jeudi et vendredi.

En conclusion supprimer le mercredi matin c’est supprimer un temps particulièrement favorable aux apprentissages.

La République du Centre – édition du 24 février 2018